Le besoin d’écrire

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Écrire me semble si naturel. Je n’ai jamais voulu forcer l’inspiration : quand elle se présente, j’ai cet irrépressible besoin de tout arrêter et de commencer à poser tous les mots qui s’agitent dans ma tête. Un besoin oui, il s’agit bel et bien de ça. Lorsque je n’y réponds pas, je ne me sens tout simplement pas bien. Comme une fine épine plantée dans le pied. Alors oui j’ai toujours aimé écrire mais aujourd’hui je m’aperçois que c’est essentiel pour moi.

Le fait est que j’ai le cerveau qui bouillonne, qui tressaille, qui mouline. Sans cesse. Sans bouton off. Je pense trop, je ressens trop aussi. Tout le temps. C’est éreintant parfois, c’est certain. Mais c’est une force aussi quand on apprivoise ce cerveau*. Écrire est un acte salvateur pour moi, indéniablement. Cela me permet de décharger une partie des émotions, des informations, des pensées qui pullulent dans ma tête. Comme si je branchais une clé usb dans mon cerveau et que je faisais « couper-coller » sur un disque dur externe.

Écrire, c’est une étape essentielle sur le chemin de la guérison (je vous invite à lire mon précédent texte). Pour m’aider à reprogrammer mon esprit. Chaque jour sans exception, j’écris. Dans un petit journal, je note mes réussites, les défis que je me lance, ce pourquoi je suis reconnaissante. Ça m’aide infiniment. D’abord, parce que ça m’apporte une confiance immense, en moi et en ma force. Ensuite, parce que c’est nécessaire d’exprimer ce que l’on ressent. D’ailleurs, même sans avoir de souci particulier, ça me semble essentiel d’exprimer ses émotions. C’est libérateur pour tout à chacun. L’écriture est précisément mon moyen pour le faire. Pour certains, ce sera la musique, pour d’autres le dessin ou encore le sport. Peu importe la manière, pourvu qu’on ait l’émotion.

Dans ce petit carnet, j’écris surtout toutes les choses positives que je vis et que je ressens. Dans un monde où tout va trop vite, on oublie de se poser et de regarder autour de nous. Une journée peut être remplie de mille petites choses qui semblent insignifiantes mais qui pourtant la rendent belle et nous font nous sentir bien. Je crois que c’est nécessaire de se reconnecter dans l’instant présent. S’émerveiller de tout pour ne se lasser de rien. Un sourire échangé, un livre qui nous a émus, une chanson qui nous a fait chanter, un plat qui nous a régalé, une balade en forêt, un coucher de soleil… Il y a tant de moments qui apportent chaleur, intensité et bonheur à notre vie, ne les laissons pas filer ou passer inaperçus.

Vivons pleinement et ayons conscience de cette chance que nous avons de pouvoir le faire. Soyons nous-mêmes. Pour ça, il est nécessaire de prendre le temps d’être attentif à nous et à ce qui nous traverse, mais aussi de l’accepter. Mettre des mots, des couleurs, des sons, des formes,… sur une réalité intérieure souvent complexe. C’est le meilleur moyen de nous permettre de nous connaitre, de savoir ce que nous voulons et ce dont nous avons besoin. Une condition précieuse pour cultiver la relation – la plus importante me semble-t-il – que nous entretenons avec nous-mêmes, mais aussi notre rapport aux autres.

* Si vous aussi, vous avez la sensation de trop penser, de vous poser mille et une questions, de ressentir tout intensément, d’avoir une conscience exacerbée ; si finalement vous vous sentez différent et incompris, je vous conseille de vous renseigner sur la surefficience et vous recommande une lecture : « Je pense trop : Comment canaliser ce mental envahissant ? » de Christel Petitcollin. Ça a été très intéressant pour moi, peut-être pourrez-vous, vous aussi, trouver certaines réponses.

3 thoughts on “Le besoin d’écrire

  1. Comme tu le dis si bien nous ne prenons plus le temps pour nous même.
    Nous cherchons le plus souvent à nous occuper l’esprit pour ne pas faire face aux divers « problèmes » de la vie et parfois à certaines peurs comme tu l’expliques si bien dans ton autre article sur tes craintes et les divers malheurs du Monde.

    Mais il est pourtant si simple (comme être devant son écran de télé) de se poser sur une chaise et se donner le temps que l’on mérite pour se poser les bonnes questions (pour savoir ce dont on a vraiment envie, ce qui nous plait réellement et ce que nous voulons faire). Ce qui permettrai de casser la routine de beaucoup de personnes et de croiser plus souvent une personne souriante dans la rue parce qu’elle est occupée à faire ce qui lui plait en ce moment même.

    Les gens ne manquent pas de temps pour en profiter, ils ont peur d’être
    devant une page blanche et ne rien noter « d’intéressants » répondront-ils. Il faut se rappeler des petits plaisirs de la vie et se satisfaire du nécessaire (comme dirait un grand OURS). En plus personne ne viendra juger vos réponses. Inutile d’avoir peur, vous êtes en votre compagnie. Quand on a déjà la santé et des gens qui nous aiment autour de nous, c’est déjà énorme et il faut apprendre à en profiter car demain est un autre jour pour chacun d’entre nous.

    Lorsque l’on est adulte, nous avons peur d’avouer / de dire « je ne sais pas » hors que lorsque nous n’avons pas les réponses à nos questions, nous sommes ouverts à la connaissance d’apprendre pour pouvoir y répondre
    et de ce fait nous nous ouvrons au Monde et au partage. Il faut savoir lâcher prise, se parler à soit même, apprendre à se connaitre et prendre conscience de ce que nous souhaitons et s’ouvrir aux autres pour continuer d’apprendre et de
    partager.

    Chose que tu fais si bien Sarah à travers tes articles, qui je l’espère, ouvriront les yeux à certaines personnes pour les aider à aller de l’avant dans leur chemin de vie. Merci à toi pour ce partage.

    1. Mon cher Benjamin ! Je n’avais pas vu ton commentaire (merci aux spams intempestifs qui ont noyé ton message dans mes notifications wordpress grrrr).
      Tout d’abord, merci d’avoir pris de temps de lire mon texte et d’exprimer ainsi les pensées qu’il t’aura inspirées. Je suis heureuse de te lire, heureuse de voir que mes mots ont pu trouver leur chemin vers toi. Lorsque j’écris, je ne sais jamais si mes propres pensées rejoindront celles des autres, alors quand c’est le cas, quand le message que je souhaitais transmettre parvient aux lecteurs (comme avec toi), c’est une joie infinie, et certainement une part de soulagement de me dire que je ne suis pas seule. J’aimerais également te féliciter pour le cheminement que tu décris dans ton message, c’est un plaisir de voir que tu es toi-même sur cette voie de l’épanouissement personnel. Un chemin qui parait parfois si complexe alors qu’il est si simple : il passe par le besoin vital de se connaitre et de s’aimer. Je suis contente que tu partages cette vision des choses. Je t’embrasse et te souhaite un doux week-end.
      Sarah

      1. Bonsoir Sarah, pas d’inquiétude pour le temps qu’il t’a fallu pour voir ma réponse. Le principal c’est d’avoir pu la lire.

        Je pense que beaucoup de gens pourraient se reconnaître à travers tes textes mais faut-il encore qu’ils tombent dessus. Cela dit, tu n’es clairement pas seule à penser comme ça et vouloir aller de l’avant
        heureusement ! Tu prends également le temps de te connaître et plus encore, de partager cette prise de
        conscience avec les autres afin de pouvoir (qui sait) guider quelques personnes dans leurs cheminements ou convictions personnelles. C’est à toi que reviennent les félicitations pour ce partage et je te remercie également du compliment.

        Le chemin de épanouissement personnel peut paraitre complexe comme tu le soulignes parce que le plus souvent, nous décidons de lui faire face lorsque nous sommes confrontés à une suite de choses négatives (c-à-d un événement « marquant » pour soi qui implique une suite de pensées négatives. Par exemple : une rupture, un décès, un échec scolaire/professionnel, un changement physique ). Il faudrait pour le mieux pouvoir commencer ce chemin
        vers l’épanouissement personnel pour pouvoir affronter certaines étapes de la vie avec plus de « facilités ». Bref je pourrai en parler également pendant des heures mais nous mettrions des années pour arriver au bout de cette conversation au vu du temps qu’il nous faut pour nous répondre haha.

        Sur ce, je te souhaite une belle continuation sur ce chemin de vie et que tes journées puissent devenir un peu plus belles les unes à la suite des autres.
        Benjamin

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