Quand Sarah conte Noël

Alors, mettons les choses au point tout de suite : malgré le titre de cet article, je me dois de préciser que je ne fête pas Noël. Bon ok, j’ai un sapin chez moi, c’est pas logique parce qu’en plus j’ai aucune autre déco de Noël mais ma foi peut-être est-ce juste parce que j’aime la nature et les boules (mdr). Blague à part, hormis la décoration d’un sapin (qui représente toujours un petit moment à partager avec quelqu’un, c’est ça que j’aime en fait) et les téléfilms niais de TF1, Noël ne représente pas grand-chose pour moi… Enfin presque… Et c’est précisément ce pourquoi je souhaitais partager avec vous quelques mots inspirés par cette période.

* * *

Non à la surconsommation

On ne peut le nier, la période des fêtes de fin d’année est synonyme d’achats et de consommation excessifs. Entre les cadeaux, la nourriture, les vêtements,… les gens ont tendance à dépenser sans réfléchir, comme si leur raison laissait place à la frénésie, au rythme des mélodies entêtantes de Noël. Loin de moi l’idée de donner des leçons (ou alors juste un tout petit peu), mais à l’heure où l’on commence à formuler nos bonnes résolutions pour l’année à venir, ne serait-ce pas le moment de prendre davantage conscience et de devenir plus responsables par rapport à notre manière de consommer ? « Ohh ça va, on verra ça après, laisse-nous profiter »… Beh non, je crois qu’on n’a plus le temps de remettre la santé de la Terre à plus tard en fait. L’actualité nous rappelle assez que la Terre souffre et qu’il est urgent et vital d’opérer des changements (à vrai dire ça fait bien 50 ans que les mouvements écologistes tirent la sonnette d’alarme mais bon avec l’humanité, la célèbre expression devient « mieux vaut guérir que prévenir ».

Même si ce débat ne se limite évidemment pas à cette période festive, j’ai envie d’en parler parce que je vois beaucoup trop de gens acheter une tonne de nourriture. Mais genre tellement qu’on pourrait croire que leur intention, c’est de nourrir leur village entier. Et le pire c’est qu’au final, la moitié se retrouve dans le fond d’une poubelle (non pas le village, la nourriture, suivez un peu). Coucou le gaspillage alimentaire. Déjà, même si ça fait bateau, j’ai envie de dire « Pensez à ceux qui meurent de faim », ça va pas changer le monde mais quand même c’est triste de se dire que certains n’ont rien et que d’autres achètent plus qu’ils ne consomment. J’ai pas de chiffres concernant les émissions de CO2 et la quantité de déchets produits durant cette période mais à mon avis on bat des records.

Et je ne parle même pas des cadeaux. Je vois les magasins remplis de gens prêts à dépenser toujours plus pour des jouets en plastique sexistes et des cartes cadeaux sans âme (moi-même je suis la première à le faire) qui pousseront elles-mêmes à renforcer la spirale consumériste. Je suis loin d’être une meuf attachée aux traditions mais quand je regarde les fameux téléfilms de Noël, je me dis qu’ils ont tout compris (oui vous avez bien lu, attendez je vous explique pourquoi). Les personnages, ils cherchent à faire plaisir avec des trucs personnels, symboliques, qui ont une valeur sentimentale plutôt que matérielle. J’ai jamais vu un gars acheter le dernier IPhone à son gosse. Beh non, il lui offre une belle boule à mettre sur le sapin et hop le gosse est super content. Je trouve ça trop bien moi. Je crois qu’on oublie que les plus beaux cadeaux sont souvent ceux qui n’ont pas de prix. Non mais vraiment.

Oui à l’Esprit de Noël

Tant qu’on y est, je reste dans les téléfilms de Noël pour évoquer une notion qui leur est bien caractéristique : le fameux « Esprit de Noël ». Je crois qu’on peut dire que c’est un peu Charles Dickens qui en est à l’origine. Si vous avez une bonne culture littéraire, vous connaissez certainement le mythique « Conte de Noël », recueil de nouvelles sorti en 1843 (vous voyez Scrooge, beh ça vient de là). Cet « esprit de Noël » est ainsi caractérisé par des valeurs telles que la charité, la solidarité, le partage, le bonheur familial ou encore l’harmonie sociale. Alors oui je sais ça fait cucul mais franchement, est-ce que c’est une mauvaise chose ? Il me semble évident que non, bien au contraire.

Je crois vraiment que c’est peut-être ce que j’aime le plus dans la manière dont on décrit Noël. Toutes ces valeurs positives d’entraide et de respect mutuel peuvent nous inspirer, pas uniquement en cette période, mais bien tout au long de l’année. Il m’apparait d’autant plus pertinent de parler de ça maintenant, à l’heure où la colère sociale atteint bientôt son paroxysme. Non pas que les inégalités et la misère viennent de naitre, loin de là, mais elles deviennent à ce point insoutenables que le peuple ne peut plus se taire puisqu’il n’a tout simplement plus rien à perdre. Quoi qu’on en pense, ça me réjouit de voir que les gens sont encore capables de se révolter et de crier leur volonté d’insoumission au système qui les exploite et les asservit.

Alors, qu’on me traite de pauvre petite idéaliste, mais je crois que si l’on s’inspirait un peu plus de cet « Esprit » d’amour et de partage (partage équitable des richesses par exemple, ça marche aussi), le monde irait mieux. Peut importe nos origines, notre sexe, nos croyances, notre statut ou notre compte bancaire, on mérite tous de la considération, de la solidarité et du respect (bon sauf les prédateurs sexuels et les fraudeurs fiscaux #sorrynotsorry). Même en 2018, je pense que c’est important de le rappeler, genre vraiment.

…Et non à la souffrance animale

Je n’ai absolument pas l’ambition de transformer chacun d’entre vous en vegan (j’aimerais bien en fait mais je crois pas au Père Noël), j’ai juste envie de terminer cet article en précisant que l’amour et le respect, ça s’applique à TOUS les êtres vivants, pas qu’aux humains. J’avais déjà développé ce sujet en long et en large dans le premier article de ce blog (j’ai évolué depuis mais l’essentiel est là) mais il me semble important de rappeler quelques éléments. Même si j’aimerais vous dire de ne sacrifier aucun être vivant pour vos repas, je me limiterai plutôt à vous demander de réfléchir au chemin que l’animal a parcouru avant d’arriver dans votre assiette. Encore une fois, je suis consciente que nous n’avons pas tous la même sensibilité, mais comme je disais plus haut, il est au moins possible d’être plus responsables lorsque l’on consomme.

Je vous épargne les vidéos insoutenables (même s’il me semble parfois nécessaire de voir la souffrance animale de ses propres yeux pour se rendre compte du massacre que cela représente) mais je vous rappellerai juste – surtout parce que c’est la période – qu’en achetant du foie gras, vous cautionnez le broyage de poussins « non utilisables » et le gavage ignoble des oies jusqu’à ce que leur foie devienne malade ; qu’en achetant du homard, vous acceptez de laisser un être vivant dans la détresse, attaché voire emballé vivant sous du plastique avant d’être ébouillanté ; qu’en achetant de la dinde, vous assumez le fait qu’elle ait été élevée dans des cages, enfermée dans cet espace réduit, sans lumière et où les cadavres de ses congénères jonchent parfois le sol. Juste, soyez-en conscients. Et en plus, c’est ce qu’on appelle des « produits de luxe », comme quoi ça coûte cher d’être inhumain dis donc.

Pour conclure cet article par une simple pensée, je dirais que quels que soient vos actes, veillez à ce qu’ils soient toujours en adéquation avec vos valeurs et ce en quoi vous croyez. Ne culpabilisez pas : assumez ce que vous êtes et ce que vous faites ou changez, tout simplement. Il n’y a pas plus beau cadeau que de vivre en cohérence avec ses idées, croyez-moi.

Bisous et joyeuses fêtes quand même hein.

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