#4 – Fin d’année et nouveaux départs

4 mois depuis le début de ma nouvelle vie en Allemagne. Même si pour le coup, ces mots je les écris en Belgique, près du sapin de Noël dans la maison où j’ai grandi. Évidemment j’aime ma vie en Allemagne, et j’ai déjà hâte de découvrir toutes les nouvelles aventures que je m’apprête à vivre en 2022. Mais me retrouver ici pour cette période, ça me fait un bien fou. Alors qu’on s’apprête à refermer le chapitre de 2021, c’est l’occasion pour moi de dresser mon petit bilan personnel, et de rêver de nouveaux projets, de nouveaux voyages, de nouveaux défis.

Des hauts et des bas. Dans mes émotions. Dans ma vie. C’est ce qui résume mon année (pour ne pas dire ma vie, mais bon c’était d’autant plus le cas en 2021). Alors qu’on tentait plus ou moins de retrouver une vie sociale après les différents confinements et mesures, je sentais déjà que ce serait une année de chamboulements dans ma vie. Il faut dire que tout a commencé sur les chapeaux de roue. J’étais amoureuse, je me sentais vivante et invincible.
Pourtant, j’ai surtout l’impression d’avoir vécu les premiers mois de 2021 en vase clos. Je voyais moins de gens. Mais moi, j’ai besoin des gens, j’ai besoin d’être entourée. Et si on croit parfois pouvoir combler ce besoin avec une seule et même personne, la rendant indispensable à notre vie, c’est une erreur. Petit à petit, je commençais à ressentir un sentiment étrange au fond de moi. Je pleurais souvent. Et je sentais que quelque chose n’allait pas. Que derrière l’impression que j’avais d’aller bien et d’être heureuse de la vie que je vivais, se cachait l’envie d’autre chose. Pendant des mois, je me suis aussi posé beaucoup de questions sur mon départ en Allemagne. Est-ce que j’en ai vraiment envie ? Est-ce que je le fais vraiment pour moi ?
Et puis, la suite vous la connaissez. Je suis arrivée en Allemagne et rien ne s’est passé comme je l’avais planifié. Mais même si la peur et les larmes ont continué de se mettre sur mon chemin au début de ce changement de vie, pas une seule fois je n’ai douté qu’être partie pour vivre cette nouvelle vie ailleurs était la meilleure des décisions que je puisse prendre.

2021 restera à jamais l’année où je suis sortie de ma zone de confort. Et ça avec un grand saut. A 26 ans, je prenais petit à petit mon envol. Il n’est jamais trop tard non. Jour après jour, je me suis vue grandir et devenir une jeune femme indépendante. Aujourd’hui, je me sens de nouveau puissante et inarrêtable. Je vis tellement de choses incroyables. Je continue de m’affirmer et de découvrir ce dont j’ai envie (et à contrario ce dont je n’ai pas envie) dans ma vie.
Durant cette année écoulée, j’ai par exemple compris que la musique était pour moi essentielle. Chanter et partager des émotions. Ça me démange à chaque minute. Je sais que j’ai envie de laisser plus de place à cette passion. De m’y mettre plus sérieusement et de m’épanouir là-dedans. C’est devenu un vrai moyen d’expression pour moi. Et j’aimerais pouvoir commencer à créer ma propre musique. La composer, l’écrire. En faire quelque chose de plus personnel encore. Comme avec ce journal finalement. It’s time to shine.

Cette période, je l’avais évoqué, c’est aussi celle où j’ai vu mon papa s’éteindre. Ce qui rend tout un peu plus sensible chez moi. Je me demande souvent ce qu’il penserait de tout ça. De cette nouvelle vie. De tout ce que j’ai vécu depuis qu’il n’est plus là. Si vous saviez comme j’aimerais pouvoir échanger avec lui, même quelques minutes. Juste pour qu’il me dise qu’il est fier de la jeune femme que je suis devenue et de ce que j’accomplis. Juste quelques mots et un câlin. En écrivant ces lignes, j’écoute Millésime d’Obispo. Notre chanson. Celle qu’il écoutait avec les yeux brillants, les larmes au bord du cœur. J’aimerais beaucoup la chanter pour lui. Mais je suis submergée par tant d’émotions à chaque fois que je l’écoute qu’il est difficile pour moi, impossible même, d’aligner deux lignes sans avoir les lèvres qui tremblent et le cœur lourd. A chaque fois que je chante, je le fais un peu pour lui. Et malgré toute ma rationalité, je l’imagine quelque part à m’écouter le sourire en coin. Cette pensée, elle m’aide beaucoup. Notamment à relativiser. J’ai vécu des choses difficiles cette année, c’est vrai. Mais rien n’égale la perte de mon papa. Et ça j’y ai survécu. Alors le reste… S’il était là, il me dirait que la vie est trop courte et trop belle pour ne pas la croquer à pleines dents (et puis il aurait rigolé parce que lui pouvait pas trop croquer, il avait un dentier ahah).

Alors cap sur 2022. Apprendre l’allemand, développer ma passion pour la musique, continuer à vivre plein d’aventures incroyables dans plein d’endroits différents et toujours m’entourer de positif. A 7 jours de cette nouvelle année, j’ai déjà plein de résolutions dans la tête. Et aujourd’hui, je peux le dire : je me sens heureuse. Je le sens au fond de moi, là dans ma poitrine. Et j’ai le sourire en l’écrivant. J’ai envie de me dire que même les larmes que j’ai versées, mêmes les moments où je me sentais seule et vide, même les personnes toxiques qui ont croisé mon chemin, mêmes les pires instants, je n’ai pas envie de m’en plaindre. Je me sens reconnaissante, et je ne regrette aucun des choix que j’ai fait. Parce que même si certains me semblaient ne pas être les bons, ils m’ont précisément menée là où je suis maintenant. Et c’est exactement là où je veux être.

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