Blasé : une soirée pour ne plus l’être

Aujourd’hui j’ai décidé de parler sortie. Alors oui, ça peut paraitre étonnant quand on sait que je suis une véritable petite mamie, préférant de loin passer mon vendredi soir à mater une série Netflix sous un bon plaid plutôt que d’enfiler mon habit de lumière pour aller danser jusqu’au petit matin. Mais mais mais je dois dire que ma curiosité a été piquée quand j’ai entendu parler d’une soirée dont le nom évoquait précisément le sentiment que j’éprouve à l’égard des soirées en général. Blasé. Ça se passera le 1er mars à Mons. Laissez-moi vous en dire plus.

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Proposer quelque chose de différent

Pour m’éclairer sur « Blasé », qui de mieux que son organisateur (bon ami et accessoirement modèle sur la photo ci-dessus). Au delà d’un nom de soirée évocateur, il y a une histoire. Celle de quatre amis qui, il y a deux ans, déplorent que dans la région de Mons, les soirées s’enchainent et se ressemblent. Toujours les mêmes musiques, toujours les mêmes thèmes, toujours les mêmes concepts. Vient alors ce sentiment de morosité, de frustration et de lassitude. On est blasé. Et le nom était né.

Ainsi, les quatre amis avaient la volonté d’apporter un élan de nouveauté et de fraicheur dans le paysage des soirées montoises. Mais, comme le disait un grand philosophe (ou juste moi peut-être), parfois ce n’est juste pas le bon moment. A l’époque, il se sont vite rendu compte que « le public n’était pas prêt pour ce qui était proposé ». Découragés par le fait que le concept n’ait pas eu la réception escomptée, ils décident d’arrêter. Mais était-ce vraiment la fin de l’histoire ? (quel suspense dans cette narration, waouh Sarah).

Deux ans plus tard, Costa n’en démord pas, son état d’esprit reste le même : « J’estime qu’à Mons je m’ennuie, qu’il n’y a rien qui sonne différent ». C’est ainsi qu’il décide de reprendre, seul, le concept, motivé à en faire la soirée de l’année. Et oui, rien que ça. « Blasé » revient donc avec une proposition, celle de se démarquer, de faire quelque chose de DIFFÉRENT. Mettre en avant les artistes dans un cadre innovant, promouvoir la culture urbaine montoise et replacer la danse au cœur des soirées. Telle est l’ambition de « Blasé » (enfin de Costa… Blasé c’est pas une personne… Ou mieux, c’est tout le monde (ici Joe la punchline mdr)).

Mettre en lumière les jeunes de la région

Qui dit soirée, dit forcément musique. Oui mais pas n’importe comment. Et pas n’importe qui. Si pour le retour de Blasé, Costa a décidé d’intégrer des petits showcases, il a choisi de faire confiance aux jeunes talents que l’on trouve ici à Mons :  « J’ai choisi des artistes de Mons pour représenter ma ville. C’est super important de mettre en valeur ces jeunes qui sont bourrés de talent et qui méritent davantage de visibilité ». A l’heure où la scène rap francophone a le vent en poupe, je crois qu’il est effectivement temps de montrer que le talent n’est pas qu’à Bruxelles les cocos ! #MonsVie aussi j’ai envie de dire.

Et du coup, vous êtes en train de vous demander qui sont ces fameux jeunes talents montois (si ce n’est pas le cas, vous devriez). Je dois dire que je suis très contente de parler d’eux parce que j’apprécie vraiment beaucoup leur travail et je crois à fond en eux. Attention roulements de tambours… Il s’agit de Doz Mendoz, Lucky Seven et John Doe « Poète Disparu ». Des pseudos qui doivent forcément vous dire quelque chose si vous vivez dans la région. Par contre si vous ne les connaissez pas encore, je vous encourage grandement à aller jeter un œil à ce qu’ils font (et à aller les voir le 1er mars du coup beh oui).

Contrairement à ce que certains pourraient penser, malgré leur jeune âge, ils ont déjà expérimenté scènes, clips et interviews. Ils sont habitués, comme dirait Dosseh, et ont déjà tout des grands. Alors, là c’est censé être le moment où je vous partage mes morceaux coups de cœur pour que vous puissiez juger sur pièce mais, comme toujours, j’ai beaucoup de trop de mal à faire un choix … Bon allez quand même, j’offre une mention spéciale à « Plié, repassé » de John Doe ft. Deekay, « Flexxx » de Lucky Seven ft. Marine Belin et « Inutile » de Doz Mendoz.

Je rappellerais également que John Doe a récemment sorti le clip du titre « Eikichi » (tuerie totale), tout comme Lucky Seven avec « Comme il faut » (avec un clip qui reflète parfaitement l’ambiance du son), et hasard du calendrier, Doz Mendoz a sorti aujourd’hui un nouveau son ultra prometteur, « Gyal« , à aller découvrir d’urgence sur sa page Facebook.

Le dj Geo (résident Bloody Louis, Dyoukes et Arnak) sera également de la partie pour mettre l’ambiance durant toute la soirée (on dirait une phrase d’accroche pour une Foire aux boudins, désolée, je vous promets qu’on est en fait sur du très haut niveau). Bref, une belle brochette pour lancer cette première : « Je crois vraiment qu’en donnant une visibilité et un écho à ce que font ces jeunes artistes, on peut véritablement faire rayonner la ville au-delà des frontières » conclue Costa.

Promouvoir la culture urbaine

A côté des artistes locaux, il y aura également un artiste international, en l’occurrence Ya Levis pour cette première : « C’est un artiste français qui est en train de monter et qui met le feu partout où il passe que ce soit en Allemagne, en France ou à Bruxelles ». L’idée étant que ces artistes correspondent à ce que les jeunes écoutent en ce-moment et, évidemment, à l’ADN du concept de la soirée.

Niveau musical, il s’agira donc surtout de survoler les différents styles propres à la culture urbaine, essentiellement du hip-hop, reggae, dance hall, à la lumière des sons actuels tout en « s’éloignant de toute la tendance chicha qui pollue le monde de la nuit ». La volonté de Costa est avant tout de refaire vivre la danse – partie intégrante de la culture urbaine – à l’intérieur du concept. Cela au travers d’une battle de danse mais aussi dans l’esprit-même de la soirée : « Avant la danse était un élément omniprésent des soirées, on y allait juste pour danser, je pense notamment aux USA, et c’est vraiment cet esprit, ce plaisir de la danse, que j’aimerais ramener ici ».

Précision tout de même, si on aura droit à la prestation de ces différents artistes, il ne s’agit pas d’un concert : « Les artistes vont chanter pendant 25 min, mais ce n’est pas un concert à proprement parler, ça reste bien une soirée ». Malgré tout, le rêve de Costa est de faire venir d’autres grands artistes pour les futures éditions : « J’aimerais ramener Orelsan et aussi, je sais que c’est un peu fou… Drake ! Ce serait un aboutissement, vraiment ». Bon c’est bien de viser haut mais on en est pas encore là ! En attendant, la première de Blasé, ça sera le vendredi 1er mars au Havana Club. Et même si on n’a pas Drake, on aura des artistes bien de chez nous et hyper talentueux. Est-ce permis de rater ça ? Spoiler alert… Non. Force et soutien 🙏🏼

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