Alep, ma belle

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On ne peut que pleurer sur les ruines d’une ville qui, il n’y a pas si longtemps, était si belle, si grande, si prospère. Une ville, un pays, détruits par la cruauté des hommes.

Qui aujourd’hui peut encore oser dire que sur une échelle du mal, Bachar est « moins pire » que l’Etat Islamique ? En quoi le massacre de civils, d’innocents, perpétré par le régime syrien est « moins pire » que ceux commis par le groupe terroriste? Dans la vraie vie, il n’y a pas les « gentils » et les « méchants », mais il y a des monstres. Et vous voyez il est là le problème… A force d’alliances, d’ententes, avec ce qu’on considère être « moins pire » pour les intérêts du plus grand nombre, à force de choisir, de soutenir « par défaut » juste parce qu’on est contre l’autre partie, on finit par laisser faire ces monstres. Sans bouger le petit doigt.

Bien trop de fois, l’Histoire nous a montré que l’humanité, si elle capable du meilleur, l’est malheureusement tout autant du pire. Et pourtant, on continue de croire que ce « pire » est derrière nous, qu’on ne laisserait plus jamais ce genre d’atrocités arriver. Quelle belle naïveté … Moi tout ce que je vois, c’est que les horreurs, les injustices, elles se passent en ce moment-même. On le sait, on en parle, mais on ne fait rien. C’est compliqué ? Peut-être mais la vie de milliers de personnes est en jeu.

Malheureusement, je suis bien consciente que ces mots, pas plus que ceux de toutes les personnes qui dénoncent cette situation, ne changeront quelque chose. Et ça, ça me brise le cœur. Mais en parler, c’est déjà reconnaître qu’il y a un problème. J’ai pas envie de me taire, j’ai pas envie de faire comme si tout allait bien, précisément parce que ça ne va pas du tout…

C’est dans ces moments-là que je me dis que j’aurais bien aimé avoir la foi, ça m’aurait peut-être permis de garder l’espoir. Parce que là, vraiment, j’en n’ai plus en stock…

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